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Bannir les exclusions avec "JO-Expo 24-25"

Même si le temps médiatique d’une manifestation internationale est court, les implications en termes d’aménagement du territoire et de prise de responsabilités dépassent très largement ce temps court. Elles  doivent être analysées et traitées au sein d’un système qui ne saurait être que spatial et organisationnel mais qui doit également être social.
Lorsqu’en amont des Jeux Olympiques de 1992, la ville de Barcelone construit le village olympique, elle imagine la manière dont elle va pouvoir requalifier le quartier délabré du « Barrio-Chino » situé à plusieurs kilomètres du village olympique. Après avoir écarté l’hypothèse d’un transfert des habitants de ce quartier difficile dans l’espace à la modernité affichée que représente le village olympique, il fut imaginé un système à la fois spatial et social.  Ce système a consisté à octroyer à chaque famille des aides leur permettant d’accéder à des logements de catégorie supérieure, libérés par des habitants ayant eu accès eux-mêmes à des appartements de catégorie plus élevée, attirés par l’offre immobilière de haut niveau du village olympique.
« Sport » et  « Culture » ont naturellement contribués à la requalification du « Barrio Chino » avec l’arrivée de plusieurs équipements mais surtout avec la mise à disposition sur le domaine public d’équipements sportifs et culturels comme des sculptures que les enfants ont pu s’approprier (Cf. le chat de « Botero » )  
Un quart de siècle plus tard, aux JO de Rio, le système spatial a occulté le système social.  Le besoin de terrain pour réaliser des équipements olympiques tels que des parkings s’est soldé par le déplacement de pêcheurs loin des plans d’eau ou par la destruction de quartiers populaires, avec de prétendues raisons de préservation de l’environnement !!!
Claire Gatinois du quotidien Le Monde du 14 août rapporte les propos d’une habitante expulsée de son logement qui se plaint d’avoir perdue « le bourdonnement de sa favela, la musique, les bavardages et les cris du voisinage … le son d’une vie engloutie  » et qui conclut en parlant de « jeux de l’exclusion  ».
A côté des magnifiques exploits des athlètes qui, pour les enfants, sont porteurs de rêves, d’envies et de passions à partager, les villes candidates aux prochains jeux olympiques doivent bannir toutes formes d’exclusion :
- Bannir les exclusions liées à une organisation du territoire qui impactent les liens sociaux, y compris pour la construction des équipements majeurs.
- Bannir les exclusions des professionnels qui amènent aujourd’hui les enfants vers le sport, tant aux niveaux scolaire, universitaire, associatif, … et ce au profit de quelques hauts responsables désireux d’assouvir leurs ambitions personnelles, comme ce fut particulièrement prégnant lors des derniers jeux d’hiver de Sotchi.
- Bannir l’exclusion des disciplines non-olympiques, pratiquées par la majorité des jeunes, en les valorisant lors de l’exposition universelle.
Nous avons, en France, la possibilité de dépasser ces exclusions par l’organisation en quasi simultanée des deux belles manifestations internationales que sont les jeux olympiques et l’exposition universelle.
Une organisation « JO-Expo 24-25 » permettra de dépasser ces exclusions en impliquant, dès le dépôt des candidatures, les dirigeants et les pratiquants de toutes les activités sportives du 21ème siècle ; et ce grâce à une mise en synergie et à une complémentarité affichée des JO de 2024 et de l’Exposition universelle de 2025.


fayeJean-Piere Faye
Sport-culture 2020
www.sportculture2020.fr/wordpress/
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