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Produire plus avec moins d'eau

La pénurie a des vertus. Elle nous montre quels sont les "facteurs limitants", ceux qui bloquent le développement de nos activités, et dont il convient de s'affranchir pour que ledit développement soit "durable". Le manque d'eau est un de ces facteurs limitants. Il réduit la productivité agricole, et empêche certaines activités touristiques, comme le tourisme fluvial, il peut conduire à interrompre le fonctionnement de centrales nucléaires qui ne pourraient plus se refroidir, il nous interdit d'arroser nos jardins, etc. Il nous faut donc apprendre à poursuivre ces activités en consommant moins d'eau, ou à choisir d'autres techniques de production peu exigeantes en eau.

L'identification de ce facteur limitant n'est pas récente. La première réaction a été de mobiliser plus de ressources, en exploitant des nappes plus profondes, en créant des barrages pour stocker l'eau qui s'en va quand on en n'a pas besoin. Pas de remise en cause de l'activité, mais des ouvrages pour ne pas avoir à changer les pratiques habituelles, une logique de "toujours plus". Une autre voie aurait été, dans le cas de l'agriculture, de s'interroger sur les pratiques agricoles, les méthodes culturales, le choix des variétés cultivées, l'orientation de la recherche agronomique. Objectif : produire plus en consommant moins d'eau. La sèchresse de cette année nous montre qu'il y a encore bien du chemin à parcourir pour y parvenir. C'est un changement de mentalité qu'il faut adopter, abandonner le toujous plus, au profit du "facteur 4", deux fois plus de bien-être, en consommant deux fois moins de ressources. Une orientation dont on parle beaucoup pour l'énergie, mais qui trouve son intérêt dans bien d'autres domaines, comme l'eau et certains matériaux. Les exemples sont nombreux qui montrent que cette oroientation est la plus économique, et qu'elle apporte en outre de la robustesse et un potentiel de résistance aux imprévus. C'est la voie de l'avenir, la voie du développement durable.

Edito du 23 août 2017

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