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Peut-on encore manger des bananes ?

L’empreinte carbone de tout
Mikes Berners-Lee
Aux éditions L’arbre qui marche, 2024

Une nouvelle maison d’édition, « spécialisée en voyages et non-fiction », et un livre plus ancien. Première édition anglaise en 2010, et adaptation aujourd’hui à la France et à ses spécificités. Car le carbone revêt des formes diverses selon les cultures et les modes de production.

Oui, nous pouvons encore manger des bananes, pour répondre à la question qui vous intrigue. Excellent bilan nutritionnel pour seulement 100g de carbone émis dans l’atmosphère. L’auteur ne cache pas pour autant « que la banane pose par ailleurs de réelles questions en matière écologique », charge au consommateur de vérifier la provenance. Son domaine à lui, professeur à l’Université de Lancaster au Royaume Uni, c’est le carbone, et la manière de quantifier les émissions. Nous savons grosso-modo ce que coûtent les choses en argent, il voudrait que nous ayons aussi une référence carbone, même grossière, sur les biens et les services que nous achetons. Une assiette de pommes de terre, par exemple, c’est 106g d’équivalent CO2 si les pommes de terre sont locales et cuites à feu moyen, couvercle sur la casserole, ou bien 340g si elles sont importées de Chypre et cuites à feu vif sans couvercle. Des écarts importants, vous le constatez, qu’il est bon d’avoir en tête pour orienter ses choix et ses pratiques.

L’empreinte carbone intègre toutes les émissions à toutes les phases de la vie d’un bien ou d’un service. Le carbone émis dans l’extraction des ressources nécessaires, les transformations successives, le transport, l’usage et la fin de vie. En France, l’empreinte carbone de ce que chacun d’entre nous consomme est d’environ 10 tonnes, et l’auteur propose de revenir à 5 tonnes, « objectif à la fois atteignable et désormais indispensable pour limiter le réchauffement climatique ». Pour y parvenir il faut choisir les « bonnes batailles », celles qui rapportent le maximum de carbone pour le minimum de d’effort. Ce livre est un guide pour que chacun puisse adopter la meilleure stratégie. Un grand panorama de cas étudiés en détail, un « memento carbone », liste de produits alimentaires (de la laitue au poulet en passant par le Tofu) et de services et équipements (santé, logement, vêtements, …) avec leur équivalent carbone au kilo ou à l’euro dépensé, et une approche pratique, « par où commencer ». Avec ça, vous ne pouvez pas vous tromper !

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