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Le bâtiment acteur majeur des changements sociétaux

Alain Maugard, avec la collaboration de Michel Levron
© Kubik Editions, 2023


Faire du Bâtiment « l’objet du désir ». Et lui rendre justice. Souvent réduit à l’image « du fil à plomb et de la truelle », sans innovation ni perspectives, voilà le bâtiment propulsé en haut de l’affiche. C’est de lui que sont attendus les principaux résultats concrets de la lutte contre l’effet de serre. Du fait de ses caractéristiques propres, et aussi et surtout des modes de vie que nous y adoptons. Ceux-ci doivent évoluer profondément pour relever les défis du XXIe siècle, et le bâtiment doit offrir le cadre de cette transformation. Le terme de bâtiment durable n’a d’ailleurs aucun sens en soi, c’est le mode de vie de ses habitants qui doit être durable. « De secteur vieillissant, pour ne pas dire ringard », le bâtiment devient ainsi « un acteur majeur des changements sociétaux ».


Telle est la conviction d’Alain Maugard, fin connaisseur du sujet, pour en avoir été un observateur et un acteur influent tout au long d’une vie professionnelle consacrée au bâtiment « et son cousin l’urbanisme ». Cette mutation du bâtiment est rendue nécessaire du fait de chocs qui touchent le secteur, productivité/qualité, carbone, et « bâtiment comme un service ». Le secteur répond sur de nombreux points, qui témoignent de l’étendue de son champ d’intervention. Le bâtiment devient économe, autonome et producteur d’énergie, il s’adapte au changement climatique, il favorise la biodiversité, il se met (enfin) au service de ses occupants, avec le souci de leur santé et de leur bien-être. La réhabilitation et la maintenance, souvent négligées, prennent de plus en plus d’importance, à côté de la construction neuve. Pour assurer cette transformation, le bâtiment exploite les opportunités du numérique et de l’intelligence artificielle et se dote de normes et de règlements pour accompagner les nouvelles pratiques.
Il en faut du talent pour mener de front toutes ces transformations. Le secteur en est bien pourvu, mais il convient d’alimenter la dynamique engagée. L’innovation en tous genres, de la conception à la maintenance et à l’exploitation, demande des compétences nouvelles, et un effort constant de formation, pour tous les métiers du bâtiment, formation initiale et surtout continue. La finance et le marché intègrent à présent de nouveaux critères, qualitatifs, et présente de nouvelles exigences.
Le bâtiment objet du désir, pour attirer de nouveaux talents, pour offrir un cadre de vie en accord avec les souhaits de leurs occupants et les enjeux planétaires, et faire prospérer les valeurs traditionnelles du secteur. « Un secteur à maturité devient un secteur d’avenir ».
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